Au plur. "Sons accordés" : Michiel, il nous convient chanter Par doulx accors. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 151).

S'accorder que : Car raison veult et droit s'accorde Que les maufaitteurs on pugnisse (Mir. marq. Gaudine, 1350, 148).

[Physiquement] Mal afaitié. "Contrefait, difforme" : ...mais elle a pris, Un nain contrait, mal affaittié. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 147).

Empl. pronom. "Se réaliser" : Fay que ton bon propos s'affine Seurement (Mir. marq. Gaudine, 1350, 159).

Aider à qqn/qqc. : Et priez au doulx Jhesu Crist Qu'a mon seigneur vueille estre aidant (Mir. marq. Gaudine, 1350, 130). Et Diex en vueille au droit aidier (Mir. Oton, c.1370, 379). Alez, si leur aidiez, Lorens, Isnellement. (Mir. st Alexis, 1382, 362).

Faire aise à qqn. "Lui procurer ses aises" : Sa, mon seigneur, vezci nostre hoste Qui nous fera aise (Mir. marq. Gaudine, 1350, 154).

"À l'aise" (confort) : Alez, doulce amie, alez la ; Soiez tout aise. (Mir. st J. Cris., c.1344, 286). ...bien serez hebergiez. Entrez ens et aise couchiez Et sans riote. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 154).

Estre aise. "Se sentir bien, satisfait, heureux" : Nous y serons privéement Et a vostre conmandement Aise en touz cas. (Mir. st Guill., c.1347, 10). Treschiére dame, or soiez aise Et s'obliez vostre doleur (Mir. marq. Gaudine, 1350, 169). E ! mes amis, je suis bien aise, Voire, et bien liez quant je vous voy. (Mir. Clov., c.1381, 214).

"Action d'aller, fait d'aller" : Vous venrez en nostre manoir, Sire ; je vous deffens l'aler. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 17). Car mon aler et mon venir Est tout en Dieu a convenir (Mir. parr., 1356, 15).

[En parlant de choses] : ...or va bien ma vie au nient, Quant sanz pitié (...) M'est cil qui me soloit amer (Mir. marq. Gaudine, 1350, 146). ...las, bien m'est alé a perte Le service que je soloie Faire a saint Prist (Mir. prev., 1352, 250).

Ainsi/si : Dame, je n'en puis mais ; or aille Ainsi conme il pourra aler. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 133). ...et puis si aille Entre deux conme aler pourra. (Mir. Amis, c.1365, 26).

Autrement : Par mon chief, il va autrement. Messire Almaurry, levez sus : Nous sommes honniz et perduz. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 137).

"Amener, faire aller avec soi auprès de qqn" : Sire, cest enfant vous amaine Pour estre de vostre chappelle. (Mir. st J. Cris., c.1344, 266). ...qu'il amaine avecques soy Toutes mes gens. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 141).

"Qui concerne l'amour" : Chantez ensemble, je le vueil, Ce chant plaisant et amoureux : "Pour l'amour du temps gracieux." (Mir. marq. Gaudine, 1350, 170). ...l'amoureuse litargie Dont mes cuers est feruz et tains Pour vous, dame de touz les sains... (Mir. emp. Julien, 1351, 216). Certes, dame, quant je vous voy, Amoureux vouloir me contraint, Et Desir m'enlace et estraint (Mir. emper. Romme, 1369, 263).

[Concr.] "Indice, marque" : Si dis pour ma vie tenser Que la marquise estoit m'amie. Mais cela ne li [roy] souffist mie, S'il n'en avoit appercevance ; Et convint que en sa presence Je preisse le hardement De li demander plainement Un baisier qu'elle m'y donna (Mir. marq. Gaudine, 1350, 154).

"Préparatifs (d'une cérémonie, d'un supplice)" : ...alez hui mais jesir Et reposer (...) Jehan, et demain l'appareil Sera fait, ne vous en doubtez, Que serez evesque sacrez De ceste ville. (Mir. st J. Cris., c.1344, 285). Alez, si querez le bourrel Et faites faire l'appareil Pour la justice. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 149).

"Assigner qqn" : NOSTRE DAME. Filz, ce mort par moy vous requiert Que partie soit appellée Et par devant vous adjournée Encontre li. (Mir. ev. arced., c.1341, 134). Diex, a tesmoings je t'en appelle (Mir. marq. Gaudine, 1350, 138).

"Durement" : Car j'ains (...) Celle qui ne me veult amer, Ainçois asprement me refuse (Mir. marq. Gaudine, 1350, 134). ...qu'est l'omme devenu Qui (...) si asprement me hastoit Qu'arriére en mon lieu retournasse (...) ? (Mir. mère pape, c.1355, 381).

Avoir qqc. pour son argent : Pourrons nous ceens hebergier Et avoir de bon a mengier Pour nostre argent ? (Mir. marq. Gaudine, 1350, 154).

Empl. trans. "Retenir qqn" : Ho ! seigneurs, il fault qu'arrestée Soit la dame, pour voir le dy ; Car maintenir vueil et si dy Qu'elle est jugée sanz raison (Mir. marq. Gaudine, 1350, 163).

"Se fier à qqn, avoir confiance en lui" : NOSTRE DAME. Doulce amie, en Dieu t'asseure Et si laisses ton lamenter. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 151).

Atraire qqn à soi : Encore s'elle eust attrait A soy un noble homme de pris, Ce fust une ; mais elle a pris, Un nain contrait (Mir. marq. Gaudine, 1350, 147).

En audience : PREMIER CHEVALIER. Dame, se savez riens de quoy Vous repreigne la conscience, Dites le nous en audience : Espurgiez vous. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 162).

"Quelque peu" : Mes elle a desja passé bourne Et est auques hors de mes laz. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 130).

Empl. adv. "La même chose, autant" : Cy m'asserray. LA MARQUISE. Et j'autel ci endroit feray. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 125).

"Aventures guerrières ou chevaleresques" : En Pruce vueil aler, pour vray, Mettre aux aventures mon corps. Je sui jounes et assez fors (...) Je ne sers de nulle rien cy, Et la je apprendray la guerre (Mir. marq. Gaudine, 1350, 126).

Estre en balance de mort. "Être réduit à la dernière extrémité" : J'estoye de mort en balance (...) quant le riche roy Me mescrut et se print a moy En disant que traistre estoye (Mir. marq. Gaudine, 1350, 153).

"Combat en champ clos" : Biaux amis, ne t'esteut doloir De faire ce champ de bataille, Car tu y es tenuz sanz faille. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 158).

"Duel judiciaire" : Oil, voir, j'en feray bataille Contre toy, et dy que tu mens Et que bons est li jugemens. Vezci mon gant. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 164).

"Allègre, joyeux" : De cuer iray joiant et bault. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 126). Or m'en iray je baut et liez Quant j'ay ce que vouloie avoir (Mir. Oton, c.1370, 350).

[Le bien dont il s'agit est spécifié contextuellement] : Diex li laist Parfaire le bien qu'a empris ; Car d'amer Dieu est moult espris, Selon m'entente. (Mir. nonne, 1345, 316). Car un chascun de cuer l'amoit Pour les grans biens qu'elle faisoit (Mir. marq. Gaudine, 1350, 156).

[En parlant de nourriture] : Biaux hostes, vueillez moy entendre. Pourrons nous ceens hebergier Et avoir de bon a mengier Pour nostre argent ? (Mir. marq. Gaudine, 1350, 154).

[Avec un suj. neutre] : Alons y toutes trois ensemble, Chiére dame, se bon vous semble (Mir. femme roy Port., c.1342, 158). C'est bon a faire, se me semble (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 229). S'elle est jugée tellement Qu'elle ait pour pitié seulement De prison pardurable peine, Sanz son corps mettre a mort villaine, Ce sera bon. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 148).

[Comme terme de compar.] : Mais elle, conme bonne et sage, Refusa moy et mon langage (Mir. marq. Gaudine, 1350, 167). Mais conme dame et bonne et sage A moy oir point ne li sist (Mir. emper. Romme, 1369, 307).

[En parlant de choses] : Chiére mére, de vouloir bon Vueil et doy a vous obeir (Mir. enf. diable, c.1339, 50). "Qui est moralement satisfaisant" : ...ton bon nom si perdu as, Que bien voiz que tu en seras A honte a touzjours mais livrée (Mir. abbeesse, 1340, 87). Fay que ton bon propos s'affine Seurement (Mir. marq. Gaudine, 1350, 159).

Passer borne/les bornes : Mes elle [la femme au marquis] a desja passé bourne Et est auques hors de mes laz. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 130). Mais ne passez pas de raison Les bonnes, dame. (Mir. fille roy, c.1379, 13).

[En tant que partie apparente du visage] : Certes, or vous vueil je baisier Et bouche et piez. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 169).

Mentir parmi la bouche : LE MARQUIS. Biaux oncles, il vous fault debatre Ce qu'il dit. L'avez entendu ? Respondez (...) L'ONCLE. Biaux niez, il ment parmy la bouche. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 164).

Estre à un bout. "Être à terme, avoir terminé" : SECOND CHEVALIER. Pour quoy a messire Almaurry, Par foy, sire, pas ne m'acors, Mais a vostre oncle m'en recors Du tout en tout. LE MARQUIS. Or pais : nous sommes a un bout. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 149).

"Introduire, glisser" : Ceste dague parmy la gorge Vous bouteray. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 167).

Sans cause : ...a tort sui si emprisonnée Et sanz cause a mort condampnée (Mir. marq. Gaudine, 1350, 150). ...c'est sanz cause desservie Que me haiez. (Mir. parr., 1356, 6). Car par haine et par envie, Sanz cause nulle et sanz desserte, Vous sui baillie a mettre a perte. (Mir. roy Thierry, c.1374, 279).

[Avec effacement du verbe] : Donques la glorieuse vierge trouva bien grace a Dieu ? Certes voire. (Mir. nonne, 1345, 315). LE PATRIARCHE. (...) Vous souffist il ? GUILLAUME. Biau doulx pére, certes oil. (Mir. st Guill., c.1347, 35). PREMIER CHEVALIER. (...) Dites le nous en audience : Espurgiez vous. LA MARQUISE. Certes, nanil, mon ami doulx, Ainçois vous di (...) Qu'a honte sui (...) A tort menée. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 162).

"Enceinte où ont lieu les combats singuliers" : Anthenor par le conmandement de Nostre Dame s'en combati a l'oncle et le desconfit en champ. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123). Nient moins en champ avons esté, Et l'ay occis par verité (Mir. Amis, c.1365, 45).

P. méton. "Combat judiciaire" : Je verray la force des corps, Car le champ a pié se fera. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 164). ...quant mon compaignon laissay Sur ma foy li convenançay Que se le champ finé avoie Que tantost a li m'en iroie (Mir. Amis, c.1365, 41). LA FILLE. (...) Le traistre en champ vueil conquerre : Faites m'en droit. OSTES. Sire, je vous pri cy endroit Que le champ faire me laissiez. (Mir. Oton, c.1370, 377).

Champ de bataille : Biaux amis, ne t'esteut doloir De faire ce champ de bataille, Car tu y es tenuz sanz faille. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 158). Chascun scet qu'Hardré n'est pas preuz : Prenez a li champ de bataille, S'il vous accuse ; et puis si aille Entre deux conme aler pourra. (Mir. Amis, c.1365, 26). Sire, sire, vezci mon gage ; J'en demande champ de bataille Encontre li, vaille que vaille (Mir. Amis, c.1365, 27).

P. métaph. Jouer sous chape. "User de ruse" : Il sara bien jouer soubz chappe (Mir. marq. Gaudine, 1350, 140). PREMIER DYABLE. (...) Touz jours nous jeue Dieu soubz chappe, Qui nous fait si d'un a un b Que touz jours nous sommes gabé Et perdons tout. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 249).

"Responsabilité" : SECOND CHEVALIER. Sire, sire, il sera bien fait, N'en aiez doubte. L'ONCLE. J'en mett sur vous la charge toute Et si m'en vois par de dela. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 140). ...si vault miex Que de ce fait ci me descharge, Et qu'elle en ait pour moy la charge De le vous dire. (Mir. ste Bauth., c.1376, 104). LE ROY. A la royne bien garder ; Et de l'enfant songneuses estre Pensez quant Dieu l'ara fait naistre, Je vous en charge. ANNE. Mon chier seigneur, de ceste charge Feray tout ce que je pourray (Mir. fille roy, c.1379, 12).

Empl. abs. "Poursuivre (une action)" : Tu n'y es pas a temps venuz, Ne riens n'en sera fait pour toy. Bourrel, chasse avant, par ta foy ; Va touzjours, va. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 163).

Au fig. Tenir chatel du corps. "Être bien portant" : Biau doulx nepveu, bien vegniez vous ! Conment vous a il puis esté ? Vous tenez bien du corps chaté, A ce que voy. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 143).

[En formule d'invocation] : Par mon chief, n'en estes pas quittes, Ainçois (...) Vous feray a grief mort livrer. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 168).

Estre à tel chef : LA MARQUISE. (...) Pour Dieu, dites moy a quel chief Est ma besoingne. SECOND CHEVALIER. Dame, priez Dieu qu'il vous doingne Remission, car, sanz mentir, Au jour d'ui vous convient mourir. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 150).

"Au prix élevé" : Mais chiérement li venderay [celle qui ne me veult amer], Car si grant honte li feray Que ne le pourra amender. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 134).

"Convenir" : Amen chiet bien icy a dire. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 128). QUATRIESME BARON. (...) Ne vous vueille desplaire, Chier sire, se prenons advis Et conseil sur vostre devis, Car il y chiet. LE ROY. Seigneurs, il me plaist bien et siet (Mir. ste Bauth., c.1376, 106).

"Ce qui se passe" : L'ONCLE. (...) emmenez la Appertement. PREMIER CHEVALIER. Voulentiers : ça, dame, alons ment, Puisqu'il le veult. SECOND CHEVALIER. Grant chose a en "faire l'esteut" ; Avant passez. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 139).

"Cri, plainte, lamentation" : Mon filz Jhesus, qui est vray Dieux, A ta clameur oy des cieulx Et l'a receue en pitié (Mir. marq. Gaudine, 1350, 152).

De coeur/de bon coeur. "Volontiers, de bon gré" : Je ne le feray pas envis, Mais de cuer, car il m'est avis Que gentilz estes et courtois. (Mir. femme roy Port., c.1342, 156). ...si feroie De bon cuer ce qui li plairoit. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 153).

[Qualifie une chose] "Convenable, approprié" : J'en [harnois] ay un ceens bon et cointe Ou il ne fault plate ne pointe. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 156).

Empl. pronom. : Je sui prest de l'espée traire Et moy combatre. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 163). ...s'il veult riens dire Contre moy, je sui tout prest, sire, De m'en combatre. (Mir. Amis, c.1365, 37). Donques celui vole sur les pennes des vens, qui sagement se combat et refuse les temptacions de l'ennemi, cesti met son montement en la nue, c'est en la vierge benoite. (Mir. st Ign., 1366, 74).

Se combattre à qqn : ...dont Anthenor par le conmandement de Nostre Dame s'en combati a l'oncle et le desconfit en champ. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123). Aussi qu'avons eu bataille Aux paiens, il a la merdaille De ceens si s'est combatu (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 59).

"Se rendre coupable de qqc." : Trop sui, dame, esbahis de celle Qui assez tost arce doit estre, Conment elle a peu conmettre Tel meffait (Mir. marq. Gaudine, 1350, 157).

"Confier qqn à une autre pers." : ...la marquise de la Gaudine, qui par l'accusement de l'oncle de son mari, auquel son mari l'avoit conmise a garder, fu condampnée a ardoir (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123).

"Tenir compagnie à qqn" : Belle niéce, nous revenons Pour vous compagnier et garder Et les besongnes regarder Qui sont a faire. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 129).

[Avec expression de la peine, en syntagme prép.] : ...la marquise de la Gaudine, qui par l'accusement de l'oncle de son mari (...) fu condampnée a ardoir (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123). ...il la condampna a mort (Mir. roy Thierry, c.1374, 259).

"Conscience morale" : Dame, se savez riens de quoy Vous repreigne la conscience, Dites le nous en audience : Espurgiez vous. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 162). Je m'en vois faire baptiser Pour ma conscience appaiser. (Mir. st Panth., 1364, 337).

En conscience : ...je croy qu'ou monde n'a dame Meilleur de li en conscience. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 153).

Empl. adj. [Avec compl. introd. par de] : ...or en faites tant Que ne soiez pas consentant De son meffait. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 140).

"Contraire" : ...je dy certes que tu mens Et te prouveray le contraire A m'espée que je vueil traire. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 165). ...le vent s'est tout au contraire Tourné (Mir. st Alexis, 1382, 342).

[En parlant du corps humain] "Côté, flanc" : ...vostre ribaut destroit, Qui lez vostre costé se gist. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 138). ...a brandons de feu ardans Li ardez et costez et flans Jusqu'a l'entraille. (Mir. st Panth., 1364, 350).

Empl. pronom. "S'allonger" : ...je fis tant devers le naing Qu'avec la dame se coucha, Mais onques a li n'atoucha, Ains s'i coucha en paour grant (Mir. marq. Gaudine, 1350, 168). Con malade vous coucherez, Ne du lit point ne leverez (Mir. Berthe, c.1373, 205).

"Service gracieux" : ...jamais de moy ne pourroit Estre rendu la courtoisie Que me fist ma dame (Mir. marq. Gaudine, 1350, 153).

[L'obj. désigne une chose] : Dame, j'en craing moult le dangier (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 209). Sire, je doy doubter et craindre Que ne s'en courrouce ma dame (Mir. marq. Gaudine, 1350, 135).

[L'obj. désigne une chose] "Accroître" : Diex vous croisse honneur et bontez. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 141). Pour tant le dy que se peusse, Voulentiers mon estat creusse, Et s'il croissoit, je vous dy bien L'estat de vous touz com le mien Croistroit aussi. (Mir. st Lor., 1380, 138).

Oeuvre cruelle. "Chose pénible à voir" : Venez veoir euvre cruelle (...) Veez, seigneurs, quel mauvestié ! (Mir. marq. Gaudine, 1350, 137).

Avoir la cure de qqc. "Avoir la responsabilité de qqc." : Il vous convient avoir la cure, Archedyacre, du porter Cy devant, et je, sanz doubter, Avecques vous le porteray (Mir. ev. arced., c.1341, 121). Qui aura la cure et le soing De vo gent et de vostre terre ? (Mir. marq. Gaudine, 1350, 123).

[Dans la bouche de tierces personnes] : ANTHENOR. Et que fait ma dame sa femme ? Je vous en pry. L'OSTE. Trop mal, sire, ce poise my (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). ...on dit que le nain fu trouvé Avec ma dame tout prouvé Couchié avec elle en son lit (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). LA FILLE. (...) Ly quelz est ce ? AMILLE. Pour certain, je, dame contesse. (Mir. Amis, c.1365, 64). ...puis qu'avoir ne voulez femme S'elle ne ressemble ma dame (...) Je vous lo (...) Que vostre fille (...) Prenez, voire, par mariage (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 6). BERTHE. (...) Delivrez vous et l'ordenez (...) LA SERVE. En l'eure, dame, sanz faintise. (Mir. Berthe, c.1373, 169). LE MESSAGIER. (...) Blancheflour, ma treschiére dame, Mére ma dame, vostre femme, Vous mande qu'en ceste sepmaine La verrez (Mir. Berthe, c.1373, 201). Sire duc, Diex de mal deffendre Vous vueille et tenir en leesce ; Et vous, ma dame la duchesce, Tiengne en santé ! (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 34).

[Dans la bouche de tierces personnes] : ANTHENOR. Et que fait ma dame sa femme ? Je vous en pry. L'OSTE. Trop mal, sire, ce poise my (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). ...on dit que le nain fu trouvé Avec ma dame tout prouvé Couchié avec elle en son lit (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155). LA FILLE. (...) Ly quelz est ce ? AMILLE. Pour certain, je, dame contesse. (Mir. Amis, c.1365, 64). ...puis qu'avoir ne voulez femme S'elle ne ressemble ma dame (...) Je vous lo (...) Que vostre fille (...) Prenez, voire, par mariage (Mir. fille roy Hongrie, c.1371, 6). BERTHE. (...) Delivrez vous et l'ordenez (...) LA SERVE. En l'eure, dame, sanz faintise. (Mir. Berthe, c.1373, 169). LE MESSAGIER. (...) Blancheflour, ma treschiére dame, Mére ma dame, vostre femme, Vous mande qu'en ceste sepmaine La verrez (Mir. Berthe, c.1373, 201). Sire duc, Diex de mal deffendre Vous vueille et tenir en leesce ; Et vous, ma dame la duchesce, Tiengne en santé ! (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 34).

"S'évertuer à" : ...ce m'esmeut, dame, a debatre Qu'el ne muire et de m'en combatre, Pour pitié. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 157).

"Colère" : Mais elle (...) Refusa moy et mon langage, Dont j'oz tel dueil et tel desdaing Que je fis tant devers le naing Qu'avec la dame se coucha (Mir. marq. Gaudine, 1350, 167).

Faire son delit de qqn : ...le nain fu trouvé Avec ma dame (...) Couchié avec elle en son lit Et la en faisoit son delit. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 155).

Soi avoir à delivre. "Être en pleine possession de ses moyens" : LA FEMME AU MARQUIS. Damoiselle, se j'eusse beu Je deisse que je fusse yvre. Ne me puis avoir a delivre Tant sui chargiée de sommeil. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 136).

Mettre qqn à delivre. "Délivrer qqn" : Sire (...) Puis que le traistre vous livre Donnez moy congié qu'a delivre Mette la dame. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 168).

[L'obj. désigne une pers.] "Remettre, livrer" : Pour Dieu, qu'elle soit delivrée Ysnel le pas. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 160). Lors fu a sergens delivrée Berthe pour estre a mort livrée (Mir. Berthe, c.1373, 228).

Inf. subst. "Lamentation" : Doulce amie, en Dieu t'asseure Et si laisses ton lamenter. Ne te vault riens tel dementer (Mir. marq. Gaudine, 1350, 152).

Faire demeure. "S'attarder" : Pour Dieu, ne faites plus demeure : Montez bonne erre. (Mir. marq. Gaudine, 1350, 161).

[L'obj. désigne une pers.] "Prier, supplier" : ...touz les jours venray icy Vous deprier, haulte royne (Mir. marq. Gaudine, 1350, 130).